Concert de l'Ensemble Influences
Cette année encore, le Père Maurice a bien voulu nous ouvrir
la majestueuse église Saint-Hilaire d'Assérac pour accueillir
l'Ensemble Influences de Nantes. Merci à lui.
Les membres de l'association Les Sources et des Livres étaient
doublement heureux de clore la 4e année d'activité de l'association
par ce concert :
- Tout d'abord, du fait de la présence de deux maires, celui d'Assérac
et celui de Sémé Podji au Bénin grâce à
l'action du GREF (Groupement des retraités éducateurs sans
frontières). Grande joie de voir réunies deux communautés
dont les habitants d'Assérac savent bien les liens déjà
anciens autour du Sel et de l'association Universel.
- La deuxième raison en était la musique, bien sûr.
Notre plaisir est toujours vif autour de la musique et de l'écriture
réunies. En effet, si l'an passé l'Ensemble Influences nous
avait emmenés vers l'Italie napolitaine, ce soir les huit musiciens
et la voix de l'ensemble renaissance et baroque nous font voyager dans
la péninsule ibérique, accompagnés de textes rassemblés
sous le beau titre poétique et spirituel en forme de question :
" que demander aux étoiles ? ".
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Périple géographique
donc, mais aussi temporel et historique puisque nous entendrons des cantigas
du XIIe, des ensaladas, des motets, des mélodies sépharades
et des fados portugais.
La viole de gambe, les sacqueboutes, le cromorne, la dulciane, le tar,
le luth, l'oud et les dessus de viole se sont unis pour notre ravissement
en interprétant polyphonie, contrepoint et la mélodie populaire,
mélangeant le profane et le sacré.
Les applaudissements chaleureux et généreux d'un public
nombreux ont témoigné que les rythmes et les couleurs de
ce voyage par l'Espagne et le Portugal, sous la voute étoilée,
avait atteint le coeur de chacun.
Questions à la psychanalyse
à propos du malaise dans la civilisation
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En
cette fin de la " saison 2012-2013 " des rencontres organisées
par les Sources et les livres, Marie-Laure Herlédan a présenté
cet après-midi consacré à la psychanalyse : "
Avant le concert de musique renaissance par l'ensemble Influences de Nantes
le 5 juillet en l'église d'Assérac, après quelques
heures passées autour de la poésie du poète nantais
Norbert Lelubre il y a trois semaines à peine, voici que les Sources
et Livres proposent un après-midi consacré à la psychanalyse.
Quels sont les points communs ? "
Dans Litturaterre Lacan avance que – pour la psychanalyse
– c'est toujours la question de l'art dont il s'agit. Dans "
Fonction et champ de la parole et du langage " (Chapitre 4 des Écrits),
et après avoir cité Villon, c'est de ces vers tirés
du poème de T.S. Eliott : We are the hollow men " nous
sommes les hommes creux, nous sommes les hommes cherchant appui mutuel
la caboche remplie de bourre, hélas… " qu'il se
sert pour désigner le " moi " de l'homme moderne et normal
en proie au verbalisme et s'accrochant à " une culture profuse
" et à " l'orthopédie des relations de groupe
" qui lui " donne matière à oublier son existence
et sa mort ".
N'a-t-il pas, par ailleurs, puisé dans Athalie et dans Antigone
? ou dans le Ulysse de James Joyce qu'il met en évidence
la fonction du "synthome " ?. Les écrivains sont pour
lui des poètes et il pense qu'il n'y a que la poésie qui
permette l'interprétation, bien qu'il ne se dise pas assez "
pouate " lui-même. Il ose en tout cas ce propos : " La
psychanalyse est un effort de poésie ". On pourrait même
le soupçonner d'en avoir voulu faire usage dans l'énigmatique
titre d'une de ses Séminaires : " L'insu que sait de l'une
bévue s'aile à mourre " tant l'euphonie de cette phrase
nous ramène à un poème médiéval d'une
Christine de Pisan ou d'un Guillaume de Machaut.
Cet après-midi intitulé " Questions à la psychanalyse
autour des nouveaux aspects du malaise dans la civilisation " coïncidait
avec la sortie du Tome III de Éléments de psychanalyse,
problèmes et perspectives de Gilles Herlédan et qui
fait suite aux deux précédents tomes : La découverte
et La conquête édités aux Sources et aux Livres.
Dans cette troisième partie Gilles Herlédan continue son
histoire de la psychanalyse à partir des années 50. Il évoque
l'importance du retour à Freud de Jacques Lacan et explique les
grands axes de la théorie lacanienne. Il poursuit autour de l'Unbehagen,
ce malaise ressenti chez l'humain et produit par lui-même qui est
à la fois redouté et recherché et vis à vis
duquel il semble si ambivalent. De ce malaise dans la civilisation il
s'essaye à montrer ce que la psychanalyse peut en savoir et en
dire, et à partir de là ce que nous pouvons entreprendre,
voire ce que nous pouvons espérer.
Ce sont différentes déclinaisons de cette question qui ont
été envisagées en trois temps avec la participation
d'Alain Cochet et Alain Brice que nous remercions.
o Une présentation de la théorie de Lacan par Gilles Herlédan
autour de l'Imaginaire, du Symbolique et du Réel.
o La psychanalyse comme pratique clinique, particulièrement la
demande de soins, le symptôme et la question de la " guérison
" par Alain Brice.
o Comment formuler le savoir de la psychanalyse avec les mathèmes,
les nouages et le sinthome par Alain Cochet.
o Alain Brice a évoqué l'inquiétante étrangeté
et des paradoxes de la rencontre avec autrui, une thématique déjà
abordée depuis un an par le collectif d'associations dont fait
parti les Sources et les Livres " Étrange, étranger,
étrangeté ", sous diverses formes (théâtre,
exposition, lectures... La compagnie théatrale Astrolabe 44 donnera
dans ce cadre à Assérac le 5 octobre la pièce d'Arthur
Miller Vu du pont
o Alain Cochet a évoqué le " discours de la science
" ou comment, aujourd'hui, le discours de l'expert – de plus
en plus insistant, tend à remplacer celui du père.
o Gilles Herlédan s'est demande comment éduquer, soigner,
gouverner qui selon Freud sont trois métiers impossibles…
devaient pourtant l'être
La troisième partie a été celle du débat et
du dialogue avec la public qui n'avait pas hésité à
se déplacer, assez nombreux et parfois de loin, pour contribuer
à la réflexion sur un thème somme toute assez austère.
Le verre de l'amitié est venu conclure cette rencontre.
Ici commence…
Autour du poète Norbert Lelubre
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En haut à gauche : Les poètes Jean-Marie Gilory et Jean-Claude Albert Coiffard En haut à drote : Mme Floriane Créac'h Lelubre Ci-contre : Les poètes Alain Lebeau et Claude Serreau |
Quatre poètes étaient
présents à Assérac dont un, Jean-Marie Gilory édite
la revue "7 à dire", pour raconter la vie et l'œuvre
du poète nantais Albert Lelubre en compagnie de Mme Créac'h
Lelubre, fille du poète dont on inaugurait l'exposition de 17 dessins
: "Ailleurs…"
Quatre amis aussi pour de puissantes évocations
du travail poétique incessant de Norbert Lelubre et des rencontres
littéraires et poétiques qu'il aimait.
Bien que Norbert Lelubre nous ait quitté
depuis 2008, ce n'était pas la nostalgie qui animait tous ces échanges,
mais le sentiment de la présence de la poésie toujours vivante,
même quand elle paraît trop discrète.
À cette occasion, les Sources et les
Livres ont publié un choix de poèmes et d'inédits
sous le titre "Ici commence ", accompagné
d'un CD audio où l'on peut entendre Norbert Lelubre répondre
aux questions de J.-C. A. Coiffard et trois petites pièces pour
piano composées et interprétées par son fils Norbert.
"Ici commence" peut être commandé aux Sources et aux Livres.
Soirée "Donnez-nous des nouvelles"
Les sept péchés
capitaux
Ce 12 avril qui aurait pu presqu'être un vendredi
13 voit s'ouvrir la 13e édition de nos soirées "Donnez-nous
des nouvelles". Trois ans déjà ! Le choix de plusieurs,
la dernière foi, s'est porté sur les 7 péchés
capitaux. Beau programme. Pour rappel …La luxure, l'envie, la
colère, la paresse, l'avarice, la gourmandise et l'orgueil.
La chaleureuse présence de Jean-Marie Gilory, éditeur (éditions Sac à mots), poète et écrivain nous a valu deux belles lectures...
Avant que de commencer, rappelons-nous comme disait notre très excellent auteur de nouvelles Daniel Boulanger (qui en a commis un nombre impressionnant) que " savoir écouter est bon signe ".
LA COLÈRE
La quatrième nouvelle de la sixième journée du Decameron
de Boccace
LA LUXURE
S'absenter : de et par Jean-Marie Gilory
L'ORGUEIL
Le rasoir de Léonard de Vinci
1452-1519. Il est mort à un âge avancé 80 ans ! Originaire
de Vinci en Toscane. Touche à tout de génie reconnu de son
vivant très tôt. Il se proclamait " l'homme universel
" ; il est vrai qu'il était peintre, sculpteur, architecte,
ingénieur, anatomiste, philosophe et inventeur ; il s'opposa toujours
au dogme officiel " celui qui se réclame de l'autorité
ne met pas en œuvre l'intelligence mais la mémoire ".
Il est cancre en latin et a toujours écrit en vulgaire, en toscan
comme Dante, des milliers de pages... C'est un esprit libre dans une époque
momentanément délivrée du bûcher - qui sera
remis à l'honneur pour Galilée qui l'évitera et Giordano
Bruno qui y grillera vif.
L'ENVIE
Le caprice de Madame Lucie : Jacques Zimmerlin
Psychologue. À ses heures peintre et écrivain, auteur de
romans et de nouvelles nombreuses. N'a à ce jour jamais voulu être
publié.
L'AVARICE
L'avare de David Lodge
LA PARESSE
L'homme qui ne voulait plus se lever de David Lodge
David Lodge est né 1935 à Londres issu d'une famille modeste
mais musicienne. Marqué par le bombardement de Londres. Passionné
aussi par la lecture. Premier roman à 18 ans. Universitaire, théoricien
de la fiction et de la technique narrative (sur le moment épiphanique).
Auteur reconnu en Angleterre mais en France on ne le connaît que
depuis 1990.
LA GOURMANDISE
extrait du chapitre XXXVII de Gargantua et Pantagruel de Rabelais
Homme de la renaissance et de la joie - après les rires en pleurs
de Villon - il est l'auteur du beau mot " Le rire est le propre de
l'homme " ; novice, le couvent lui pèse. Il s'en évade.
Il a 30 ans. Grand, beau et bien fait il possède une érudition
monumentale. Il va voyager - en Italie. Ce fut un mauvais moine, un bon
médecin et surtout un homme magnanime et humaniste. Condamné
par la Sorbonne à chacun de ses écrits :Le tiers-livre,
le quart et le cinquième. De son œuvre se dégage sinon
une doctrine tout au moins une sagesse riante et généreuse
qui a le fanatisme religieux en horreur. Sa substantifique moelle, terme
énigmatique, laisse à penser que Rabelais était un
homme de la pensée libre et qu'il invite dans ses textes à
faire de même. Il a inspiré à toutes les époques
et hors des frontières les grands noms de la littérature.
Les illustrations de Gustave Doré ornent de façon admirable
la verve et la raillerie encore très actuelles d'un homme dont
l'ouvrage est l'un des plus grands livres du monde avec celui de Cervantès.
Et pour finir : SUPERVISION de et par Jean-Marie Gilory
Goûter-livres
Le soleil de printemps – on le
jure ! – nous faisait un beau clin d'oeil ce jour-là
chez l'amie Des Sources... qui nous recevait..
Grande variété de lectures pour cette deuxième rencontre
"hors les murs" : revues, livres et livres-audio ont été
présentés.
Les cahiers du pays de Guérande,
n° 56
Histoire et patrimoine, n° 78
Petite Cornucopia de Marie-Laure Jeanne Herlédan
Revue Hopala !, sous la direction de Gabriel Monot
Proses de Bretagne, anthologie de Gabriel Monot
Le poids du papillon suivi de Visite à l'arbre de
Eri de Luca
Là est la danse de Amy Salkville
Les Prolos de Louis Oury
Au pays de la mort blanche de Valerian Albanov
Jean-Louis Trintignant lit... Prévert, Desnos, Vian, livre
audio de spectacles enregistrés.
Croisement des prises de parole, écoute de tous et de chacun qui
nous amènent à des échanges toujours aussi riches.
Soirée poésie à la bibliothèque
Jean-Louis Sortais
disait Charles d'Orléans, Verlaine, Baudelaire, Claudel, Hugo, Tardieu, Desnos…
Avant que d'aller suivre Rimbaud " Par les soirs bleus d'été,
dans les sentiers, picoté par les blés, fouler l'herbe menue
et rêveur "… C'était le printemps avant-hier et
déjà les poèmes lèvent " qui disent simplement
la merveille, comme a écrit Claude Roy, la modestie du ciel, l'éclat
du sel qui est tout blanc, le petit pesant d'or d'une abeille ".
Aux Sources et aux Livres on "
craint pas ça tellement, comme disait Raymond Queneau, la bouquinaille
et ceux quoi écrivaillent et disent poésie… "
S'il fallait dédier cette soirée, ce serait à tous
les poètes, d'ici et d'ailleurs, d'avant et de maintenant, de demain
aussi et à celui que l'on porte en nous.
Et pour n'en citer que quelques, à
MELEAGRE IIe siècle avant notre
ère, ARISTOPHANE, MARIE DE FRANCE, FRANÇOIS VILLON, CHRISTINE
DE PISAN, PIERRE DE RONSARD, CLEMENT MAROT, GERARD DE NERVAL, FRANCIS
JAMMES, TRISTAN CORBIERE, SAINT POL ROUX, MARIE NOEL, GUILLAUME APOLLINAIRE,
PIERRE REVERDY, PAUL ELUARD, RENE CHAR, EUGENE GUILLEVIC, ARMAND ROBIN,
ANJELA DUVAL et tant d'autres
Merci à Jean-Louis Sortais
qui a pris le parti de dire avec tant de simplicité et de talent
cette chose belle et étrange qu'est la poésie devant une
assistance heureuse et émue.
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Angéla Duval
Bretonne, Paysanne et Poétesse
ou
la peine et le plaisir
Soizig Noblet, Marcel Diouris, Roger Laouénan, Chantal Choimet, Marie-Laure Jeanne Herlédan
L'après-midi a commencé avec Soizig
Noblet qui a chanté un poème d'Anjela, accompagné
à la harpe. Nous avons pu l'entendre plusieurs fois au cours
de l'après-midi.
Après une courte introduction et la présentation des intervenants, Marcel Diouris, Roger Laouénan, auteurs de deux ouvrages sur la poétesse, de Pascal Le Meur de la Cinémathèque de Bretagne, de Jacques Basse qui a fait le dessin de l'affiche, une présentation biographique très intéressante a été proposée par Chantal Choimet. L'ensemble a été émaillé de lectures de poèmes par, Gisèle, Nicole, André, Fred, Françoise, Jeanne, Christine, Gérard …
Puis une discussion s'esr engagée avec Monsieur Roger Laouenan et Monsieur Marcel Diouris riche d'information, pleine d'humour et de sagesse, faisant découvrir différents aspects de la vie de la poétesse et de sa prose et de sa poésie. Nous aurions aimé que cela dure davantage, tant étaient passionnants ces échanges.
Après une pause café, cidre, jus de pomme et gâteaux bretons, des élèves de l'école enfants de J. Raux accompagnés de leur institutrice ont dit deux poèmes et chanté "Le grillon". Rozenn a joué deux petits morceaux de harpe... Devant le tilleul blanc, offert par la Mairie d'Assérac, dédié à Anjela Duval qui sera planté près de l'étang et du chêne d'Armand Robin.
Grace à à Monsieur Pascal Le Meur, nous avons pu voir Le chant de la terre , un très émouvant document de Jo Potier saisissant Anjela Duval à Traon an dour un jour de battage
Comme c'était la Chandeleur (titre d'un poème d'Anjela), cette journée s'est achevée en musique, en danses, en chansons et en poèmes avec Anne, Chantal, Christine et Marie-Laure, par un repas de crêpes.
Belle journée en poésie.
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Soirée "Donnez-nous des Nouvelles"
sur le thème "étrange, étranger, étrangeté"
Douzième édition de Donnez-nous
des nouvelles.
Si la dernière fois nous étions en compagnie de Maurice
Carême, Saint-Paul Roux, Alphonse Daudet et Blaise Cendrars, ce
soir nous sommes en compagnie d'une Compagnie j'ai nommé L'astrolabe
en la personne de Pierre, Pierre Alain et Danièle avec qui nous
collaborons à une thématique commune qui est le titre éponyme
de cette soirée : Étranger, étrange, étrangeté.
(Il y a aussi plusieurs autres associations dans ce groupement de réflexions
et d'actions dont peut-être certains sont là ce soir : La
ligue des droits de l'homme, MRAP, France Italia, le secours populaire
etc…)
Ensemble nous avons visité quelques
auteurs comme à notre habitude et chanté Étrange
douceur de René Guy Cadou.
Dino BUZZATI : L'ubiquité
Né en 1906, il commence à écrire à l'adolescence.
En 1928 il rentre au Corriere de la serra où il travaille jusqu'à
sa mort. En 1940 paraît la première édition du Désert
des Tartares. Camus adapte en 55 Un cas intéressant. En 65 sort
un recueil de poésies et l'année suivante il s'attaque au
K en même temps qu'il rédige l'introduction à l'œuvre
complète de Jérôme Bosch. En 67 il expose ses peintures
à Paris. Auteur de nouvelles, romans, récits, lettres, bandes
dessinées, poèmes et entretiens Dino s'éteint en
1972, sa longue maladie n'étant pas sans rappeler sa pièce
de théâtre Un cas intéressant.
Nous avions déjà lu une nouvelle de lui il y a deux ans
sur le thème du jardin " Douce nuit " où le déchiffrement
du monde dans ses dimensions énigmatiques, et impitoyables tout
à la fois et le fantastique aussi, à sa part de même
que l'humour apparaît pour éviter à l'existence de
tourner au tragique.
Marcel PROUST : L'étranger
1871-1922. Fils du docteur Proust et de Jeanne Weil, une bourgeoise très
cultivée, c'est un enfant fragile qui vit couvé eu égard
à sa maladie : l'asthme. Sa scolarité est troublée
mais il commence à écrire dès adolescent : Revue
verte, revue lilas une correspondance avec son professeur de philosophie
Mr Darlu. Plus tard, ses relations ( Madeleine Lemaire ou Madame Strauss,
la veuve de Bizet) ne le mèneront jamais au salon de la comtesse
Greffulhe. C'est un Dandy brillantissime qui traîne derrière
lui un mythe de légèreté qui nuira à sa carrière
littéraire de son vivant. Il mène une vie quasi oisive hormis
l'écriture. Il sera l'ami, entre autre du compositeur Raynaldo
Hahn, Anatole France préfacera son premier ouvrage : Les Plaisirs
et les jours (des nouvelles corrosives sur la vanité et la vie
mondaine)dont L'étranger est une très courte nouvelle méconnue
du public. Il fera une tentative autobiographique : Jean Santeuil qu'il
reportera plusieurs fois. Le monde de l'art l'absorbe aussi et il découvre
l'œuvre de Ruskin par une amie anglaise. Il faut savoir que son grand
oeuvre sera refusé par le Mercure de France et ne sera publié
que 45 ans plus tard. Les attaques d'asthme se succèderont et une
petite pneumonie aura raison de lui.
Samuel BECKET : Soubresaut
Samuel Beckett (Dublin, 1906 - Paris, 1989) est un écrivain, poète
(Mirlitonnades, Peste soit de l'horoscope et autres poèmes) et
dramaturge irlandais d'expression française et anglaise. S'il est
l'auteur de romans, tels que Molloy, Malone meurt et l'Innommable et de
textes brefs en prose, son nom reste surtout associé au théâtre
de l'absurde, (Fin de partie) dont sa pièce En attendant Godot
(1952) est l'une des plus célèbres illustrations. Son œuvre
est austère et minimaliste, ce qui est généralement
interprété comme l'expression d'un profond pessimisme face
à la condition humaine. Opposer ce pessimisme à l'humour
omniprésent chez lui n'aurait guère de sens : il faut plutôt
les voir comme étant au service l'un de l'autre, pris dans le cadre
plus large d'une immense entreprise de dérision. Avec le temps,
il traite ces thèmes dans un style de plus en plus lapidaire, tendant
à rendre sa langue de plus en plus concise et sèche. En
1969, il reçoit le prix Nobel de littérature
Jean TEULÉ : Le magasin des suicides
Jean Teulé est né en 1953, il est un romancier et auteur
de bande dessinée.
Entré à L'Écho des savanes il en devient immédiatement
un pilier. Puis il publie l'adaptation du roman de Jean Vautrin Bloody
Mary. Deux albums sont connus, Gens de France en 1988 et Gens d'ailleurs
en 1990Ses personnages sont loufoques, originaux. Parallèlement,
il se lance dans la télévision dans L'Assiette anglaise
de Bernard Rapp ou Nulle part ailleurs. Depuis 1990, il se consacre en
1990 à l'écriture et sort un livre par an : Rainbow pour
Rimbaud L'Œil de Pâques, Ballade pour un père oublié,
Darling…
Fouad LAROUI : L'étrange affaire du
pantalon de dassoukine
Fouad Laroui né en 1958 à Oujda,
est un économiste et écrivain marocain. Après des
études au Lycée Lyautey à Casablanca, il passe par
l'École Nationale des Ponts et Chaussées en France, dont
il sort ingénieur, puis il part pour le Royaume-Uni, où
il passe quelques années à Cambridge et à York. Il
obtient un doctorat en sciences économiques et part vivre à
Amsterdam où il enseigne l'économétrie puis les sciences
de l'environnement à l'Université. Parallèlement,
Fouad se consacre à l'écriture. Il est également
chroniqueur littéraire à l'hebdomadaire Jeune Afrique.
Parmi ses œuvres, il faut citer : Les Dents du topographe la chronique
d'un jeune au Maroc, un récit qui marque le refus de l'ordre établi
et un sentiment de détachement pour sa patrie. Prix Découverte
Albert Camus. De quel amour blessé : l'histoire d'un amour impossible
entre un maghrébin de Paris et la fille d'un juif.
Et plusieurs recueils de nouvelles : Le Maboul qui sont autant de satires
de la société marocaine. Le jour où Malika ne s'est
pas mariée, Tu n'as rien compris à Hassan II et en 2012
L'étrange affaire du pantalon de Dassoukine.
Goûter-livres
De nouvelles participations à cette rencontre "hors les murs" de l'association. Grande variété de lectures...
La terre et les Forges de Martine Hidoux-Roussel,
Les 1001 inventions qui ont changé le monde de Jack
Challoner,
La souris bleue deKate Atkinson,
Les lointains hivers de Mario Rigoni Stern
L'homme épluché de Alain Lebeau,
Comme à l'habitude, de nombreux échanges, des informations,
des souvenirs et des envies de lecture et... quelques bonnes pâtisseries
pour une douce ponctuation de cet après-midi
Selon la proposition
de cette année, les goûter-livres seront itinérants.
Prochaine étape :
le 27 mars 2013 à 14 h
65, rue Goffedins 44420 MESQUER
Après-midi à propos de la psychanalyse
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La psychanalyse est un
sujet d'intérêt culturel partagé par un grand
nombre de personnes même si pour d'autres c'est un sujet
de polémique. Marie-Laure Jeanne Herlédan |
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Goûter-livres
Cette fois encore, une large palette littéraire proposée... ainsi, nous avons entendu lecteurs et lectrices nous dire combien, à des titres forts différents, chaque ouvrage avait su solliciter intérêt, surprise, émotion.
La reine des pommes de Chester Himes,
Les passeurs de lumière de Bernard Tirtiaux,
Le premier homme d'Albert Camus,
Un diamant sous les décombres, le petit Boche de Marguerite
Cabon-Douvisi,
Les chaussures italiennes de Henning Mankell,
Petite cornucopia de Marie-Laure Jeanne Herlédan,
Anthologie de la poésie de Suzanne Julliard,
Les noms de famille et leurs secrets de Jean-Louis Beaucarnot,
Pour finir, gâteaux maison des lectrices...
Selon la proposition
de cette année, les goûter-livres seront itinérants.
Prochaine étape :
le 9 janvier 2013 à 14 h
65, rue Goffedins 44420 MESQUER
Soirée "Donnez-nous des nouvelles"
sur le thème de la cuisine
Quelques gourmets se sont retrouvés
pour la reprise des soirées "Donnez-nous des nouvelles".
Au menu, comme il convient de dire...
Onzième édition de
la soirée "Donnez-nous des nouvelles" débutée
il y a trois ans sur ce jeu de mot. Élargie depuis, en essayant
toutefois de rester près de la nouvelle, à des extraits
de roman et même ce soir de poèmes.
Si les premiers auditeurs écoutaient,
ceux-ci se sont vite piqués au jeu de trouver eux-mêmes
des textes sur un thème qui est choisi à chaque fin de
séance précédente. Il y a eu ainsi l'enfance, les
animaux, le jardin, les écrivains du froid est, les écrivains
du froid Nord, le printemps, l'humour, la fête, les métiers,
le jeu et enfin, ce soir, la cuisine dans toute son acception. De même
pour les lecteurs, le cercle des lecteurs apparus s'est agrandi.
Cette année, on a plus ou
moins convenu que la présentation des auteurs revenait à
celui qui proposait la nouvelle. Pour débuter cette rentrée
littéraire, comme on dit à Paris, il a été
demandé, un petit temps de Carême.
"La tranche de pain" de Maurice Carême
Poète et romancier belge
1889-1978, M. Carême est un enfant doué d'origine modeste.
Il devient instituteur. Une grande partie de son œuvre est destiné
aux enfants. En 1972 au café Procope à Paris, il est déclaré
Prince en Poésie. Traduits en de très nombreuses langues,
certains de ses poèmes ont été mis en musique par
des compositeurs de renom : Francis Poulenc, Darius Milhaud, Henri Sauguet.
Il a écrit des romans, des nouvelles fantastiques et des contes
insolites (Le château sur la mer ).
"L'oeil goinfre" de Saint-Paul Roux
1861-1940. Né à Marseille. Auteur contemporain de deux
siècles. De son vrai nom Pierre Paul Roux dit Saint-Henri. Il
se fait construire un manoir près de Camaret, Coecilian, du nom
de son fils tué à Verdun. Toute son œuvre est pratiquement
écrite avant 14. Les reposoirs de la procession
sont édités à l'époque de Mallarmé.
À l'invasion allemande il est victime de violences ainsi que
sa fille Divine et ne s'en remettra pas. Le manoir brûle en 44.
On appelait Saint-Paul Roux le Magnifique. C'était un ultra symboliste,
très baroque, utilisant les images oniriques. On lui connaît
Épilogue des saisons humaines, Louise,
De la colombe au corbeau en passant par le paon,
les Féeries intérieures, et le célèbre
: Bretagne est univers. Il inspirera Breton, qui
lui dédie son " Clair de terre ", et les surréalistes.
"Menu" de Blaise Cendrars
Vie et œuvre d'écrivain et de poète sur deux siècles
pour lui aussi. De son vrai nom Frédéric Sauser. C'est
un Suisse d'expression française issu de milieu bourgeois. Il
suit ses parents qui voyagent beaucoup pour affaires et gardera sa vie
durant l'amour du voyage. Voyage réel et voyage imaginaire sont
au cœur de son écriture. A 10 ans il lit Nerval, à
15 refuse le commerce et part comme commis d'un courtier en horlogerie
en Russie et au Moyen-Orient. Il voit la rouge révolution et
côtoie les anarchistes et les terroristes. Toute sa vie il bourlinguera
et n'étanchera jamais la soif inextinguible de vivre partout
à la fois, son angoisse métaphysique le tourne simultanément
vers l'ici et vers l'ailleurs, façon Nerval et Rimbaud qu'il
admire. Plongeur à Londres, jongleur au Music-hall il ne cesse
de se déplacer. Son œuvre est considérable, des Pâques
à New York en passant par La prose Transsibérien
et la petite Jeanne de France jusqu'à ses mémoires,
Cendrars est un écrivain ambulant toujours en exode de lui-même
en un parcours pourtant jalonné de méditations mystiques
cachées, en apparence, derrière le documentaire, l'anecdote,
la description et la résurrection fortuite de souvenirs. Il aime
à rester en marge du monde littéraire. M. Manoll recueille
une série d'entretiens en 1952. Cendrars est frappé d'hémiplégie
en 1958, se convertit au catholicisme peu de temps avant sa mort. Son
dernier roman intitulé Emmène-moi au bout du
monde parachève son obsession constante d'ubiquité,
et, à travers les itinéraires les plus divers, son inlassable
exploration du monde et de lui-même.
"Les trois messes basses" d'Alphonse Daudet
(Père de Léon qui cofondera le quotidien L'action française
avec C. Maurras). Né en 1840. Fils d'un négociant en soieries
dont l'affaire périclitera. Le petit chose
raconte cette douloureuse période. Il sera répétiteur
pour gagner un peu d'argent puis devient le secrétaire du Duc
de Morny après le succès de son premier recueil poétique
: Les amoureuses, ce qui lui laisse tout loisir
d'écrire. À la mort de son protecteur, il décide
de vivre de sa plume. Son Arlésienne, tirée
de Lettres de mon moulin, sera mise en musique
par Bizet. Influencé par C. Dickens et par la guerre, il se tourne
vers le réalisme, côtoie Zola, Flaubert, Renoir. Sans être
naturaliste, ilobserve la réalité avec empathie, ce qui
le conduit à faire des tableaux de mœurs, à s'intéresser
au déshérités et au malheureux. Tout en continuant
la poésie il fait des peintures de milieu : cas pathologique
du fanatisme religieux dans L'Évangéliste,
intrigues mondaines dans L'immortel ou vie politicienne.
Il restera lié au Félibrige (écrivains du sud).
Soigné par Charcot car atteint du tabès, il meurt en 1897
"Pique nique au cimétière"
Yves Maurice
Yves Maurice est né à
Guérande.
Instituteur pendant 25 ans dans différentes écoles de
la presqu'île guérandaise. Il est nourri de tradition orale,
chantée et contée, passionné d'histoire et d'art,
ses écrits s'orientent tout naturellement vers le patrimoine
local et la transmission de cet héritage aux enfants.
Contes, saynètes et nouvelles
sont publiés régulièrement dans des ouvrages collectifs.
Il est l'auteur de plusieurs monographies sur le patrimoine local.
Classe verte en pays blanc
Contes du pays du sel
La petite goutte d'eau de mer qui voulait voir le pays blanc de sa grand-mère.
Extraits de l'Enquête russe de Jean-François
Parot
Jean-François Parot, né en 1946 est
un diplomate et écrivain français de roman policier, spécialiste
du Paris du XVIIIe siècle. Titulaire d'une maîtrise en
histoire et diplômé d'études supérieures
d'ethnologie, il est l'auteur d'une étude sur Les Structures
sociales des quartiers de Grève, Saint-Avoye et Saint-Antoine
entre 1780 et 1785. Il conclut sa carrière diplomatique en tant
qu'ambassadeur en République de Guinée-Bissau de 2006
à 2010.
Il est maintenant bien connu pour ses romans policiers historiques dont
le personnage principal est Nicolas Le Floch, policier du XVIIIe siècle,
né à Guérande… Dans chaque aventure, Nicolas
Le Floch participe à des dîners de gourmets dont l'auteur
nous donne les recettes d'époque.
Et pour terminer... tisane, thé,
café et petits gâteaux...
La prochaine soirée du 25
janvier 2013
aura pour thème
"étrange, etranger, étrangeté"
En effet, Les Sources et les Livres, rejoint la proposition de Astrolabe 44 qui, cette année, souhaite mobiliser différentes associations .autour de son projet théâtral consacré ce thème.
Pour en savoir plus vous pouvez consulter le site de Astrolabe 44
Soirée théâtre
avec la compagnie
du Faîlli Gueurzillon
Bien des choses !
sur un texte de François Morel
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Pour la rentrée, Les Sources et Les Livres avait souhaitait commencer l'année avec le sourire et le partager avec le public de la Presqu'île. Les 70 spectateurs environ ont pu goûter sans réserve l'humour décalé, acidulé, tendre et parfois mélancolique des textes de François Morel interprétés par des comédiens fins et généreux. Ils nous avaient confié avoir pour ambition de proposer du théâtre populaire mais sans démagogie... Objectif atteint sans aucun doute ! Il sera diificile de ne pas être tenté de les faire revenir pour apprécier de nouvelles pages de leur répertoire.
Une visite pour connaître les activités du "Faîlli gueurzillon"
Assemblée générale
L'assemblée générale ordinaire de l'association s'est tenue le 8 septembre 2012. vous trouverez lz compte-rendu de cette réunion en cliquant sur ce lien : compte-rendu de l'A.G.