Activités de septembre 2011 à juin 2012
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9 juin
2012
Concert de l'Ensemble Influences
Église d'Assérac
Des madrigaux de la musique savante
aux chansons populaires en passant par les tarentelles et la musique
traditionnelle séfarade, les musiciens, la cantatrice et la conteuse
nous ont donné à entendre de magnifiques mélodies
et sonorités. Les violes de gambe, le saqueboute, les flûtes
à bec, le cromorne, la dulciane ou sourdeline et autre luth et
oud nous ont conduits dans la Naples de l'époque de Giambattista
Basile, célèbre conteur qui bien avant Charles Perrault
et les frères Grimm avait écrit tout un recueil de contes
de fées.
Le public a été séduit
et les applaudissements enthousiastes n'ont cessé qu'à
regrets après le second bis. Ce sont alors les échanges
plein de chaleur et de spontanéité qui ont réunis
musiciens et bien des spectateurs tandis que personne ne voyait vraiment
l'heure tourner...
Les Sources et les Livres tiennent à remercier Monsieur l'abbé
Maurice Fortun qui a accepté pour la deuxième fois de
lui ouvrir les portes de l'église Saint-Hilaire.
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2 juin 2012
Cabaret-poésie
GUILLEVIC OU LA POÉSIE DE L'INSTANT
À l'occasion de
l'anniversaire de la mort du poète il y a 15 ans
Introduction de la
rencontre
Nous
voici rassemblés autour de la poésie d'un auteur qui nous
a mis tous au travail !!! Adultes, enfants, parents, enseignants, photographes,
municipalité, ami(e)s, nous sommes réjouis. Il ne manque
que le poète et encore, ce n'est pas sûr
Peut-être
est-il caché là, prêt à faire quelques grimaces
avec les enfants. Nous allons le suivre du Matin
de sa vie au Soir
de sa dernière balade en passant par ses Bergeries,
traversant La plaine,
étonné Du
silence écoutant
Le chant
De l'oiseau
sur son épaule, nous offrant son Art
poétique.
Cette
rencontre est intitulée " Poésie de l'instant "
car nul mieux que Guillevic n'a su suspendre le temps pour révérer
l'univers avec attention et minutie, pour arrêter le flux et s'adonner
à l'ivresse de l'ici et à l'épaisseur du maintenant,
pour habiter l'instant car son ami le merle " ne cherche pas
midi à quatorze heures. "
Guillevic, puisqu'il faut ainsi l'appeler, n'aimait pas son prénom.
Sans doute l'avait-il trop entendu crier par sa mère, celle qui
lui fait écrire et poster une lettre à la police pour dire
qu'il est méchant, qui le flagelle et l'attache des nuits entières,
l'enferme au grenier. La blessure sera inguérissable.
Entre le désespoir et le réconfort, il écrit donc,
dès tout jeune en vers réguliers. Pourtant il fera " maths
élémentaires ". Il sera néanmoins marqué
par Octave Mannoni, son professeur de philosophie, qui lui fait lire Valery,
Rimbaud, Baudelaire, Nerval. Alors, entre 17 et 18 ans, son vers devient
libre, ce qui lui fait dire en souriant qu'avant, il " faisait
du Lamartine et que l'un des deux a beaucoup changé "
" Je suis heureux en général " répond-il
à quelqu'un qui constatait chez lui un certain apaisement après
de nombreuses années angoissées. Dans Terraqué son
premier ouvrage on entend " traqué ". " Je
suis heureux, l'ennui c'est que cela finira " ajoute-il avec
son ton pince-sans-rire. Heureux en sachant que le tragique n'est jamais
loin mais que " vivre, avoir un corps, c'est une joie ",
voilà le parti pris des choses de Guillevic.
" Qui chante son mal s'enchante " se plait-il à
dire un jour, même s'il est contre un certain lyrisme, il n'en intitule
pas moins un de ses poèmes Chant.
Ce qu'il condamne, c'est la grandiloquence et la complaisance, car il
faut selon lui que le " lyrisme fasse violence ".
Dans une lettre adressée à Guillevic à propos de
Chant, Gaston Bachelard
lui écrit " Pauvres odeurs que Les
fleurs du mal à la place des vôtres ".
En marge du surréalisme, puisqu'il ne croit pas à l'écriture
automatique, Guillevic pense qu'au contraire on écrit dans un état
de très haute conscience. " La rêverie n'est pas
le rêve " dans le domaine que Guillevic régit.
On part du concret et on part en rêverie. " Le Glaïeul
n'a besoin de personne " (On pense à la rose de Silesius),
" Le chêne s'offre le soir ", " Ne
comptez pas les soleils couchants il y en aura. "
Proche d'un Francis Ponge dans son style lapidaire et laconique, il emprunte
avec humour une citation au peintre Ingres dont il précise que
même s'il peignait de grandes toiles, il ne mesurait qu'1,54m : " Les
autres ont du talent, ils font ce qu'ils veulent, moi j'ai du génie,
je fais ce que je peux ", et d'ajouter " j'écris
court et je parle long ".
Oui, les poèmes parfois filiformes de Guillevic grimpent sur la
page pour s'y accrocher, tout verticaux qu'ils sont, tels des crayons
pointés vers un ciel, crayons qu'il ne cesse d'aiguiser longuement.
" Je suis un menhir en ballade " avance-t-il.
Étymologiste passionné, Guillevic ne cesse d'aller voir
du côté du Grec et du Latin et vérifie constamment
le sens des mots et leur origine. Et il s'étonne, émerveillé,
lorsque après avoir écrit spontanément dans un poème
que " les abeilles picorent ", il s'aperçoit
que ce verbe vient du mot apis
qui signifie abeille
Les mots, mais aussi la mathématique, tiendront toujours compagnie
à cet homme de lettres et à ce philosophe caché,
tout comme chez Pascal qui oppose esprit de finesse et esprit de géométrie
mais les fait se compléter. C'est pourquoi l'on voit des Sphères,
des droites, des paraboles et des spirales, une euclidienne et autre plan
traverser son écriture.
Il faudra un long temps à cet ancien chrétien pour trouver
des formes nouvelles de sacré, pour chercher ailleurs à
quoi ou contre quoi appuyer son espérance " il faut que
quelque chose tienne, quelque chose contre quoi se tenir, à quoi
s'accrocher, quelque chose qui comble l'âme " dit-il lors
d'un rencontre organisée par François de Cornière,
et de continuer " il y a la poésie, Dieu merci si j'ose
dire " car " le rôle du poète est de
donner à vivre le sacré qui toujours est à réinventer ".
Marie-Laure
Jeanne Herlédan
Biographie de Guillevic
Jocelyne Le Borgne
1 - Du matin de
la vie à la guerre de 1914 :
Eugène GUILLEVIC
est né à Carnac le 5 août 1907, son ascendance est
bretonne, très exactement Morbihannaise, Ploëmel, du côté
paternel, Carnac du côté maternel.
C'est à Carnac que ses parents se rencontrent le jour du pardon
de saint Cornely le 2 septembre 1906.
Devant reprendre la mer, Eugène Marie Guillevic épouse Rosa
Jeanne Marie David un mois et demi plus tard, le 17 octobre 1906. Elle
est couturière à domicile et lui, mousse depuis l'âge
de 12 ans, effectue son service militaire sur le " Jean Bart ".
Eugène est leur premier enfant, un second fils prénommé
Alexandre naîtra en 1910. C'est à Carnac que Guillevic apprend
à marcher parmi les menhirs du Ménec.
À propos de son patronyme, il raconte :
" Guillevic veut dire " petit
diable ". C'est aussi le nom d'un cru de cidre réputé
dans la région d'Auray. Au café, on demande un cidre ou
guillevic... "
Pour
lire la suite de la biographie...
De
très belles lectures ont jalonné cette rencontre :
Le matin. par Gilles
Le matin à la manière de Monsieur Guillevic
par les auteurs et illustrateurs... des élèves
de Béatrice Bizeul de l'école Jacques Raux qui depuis quelques
semaines travaillaient sur le poète et nous ont apporté
le joli ouovrage qu'ils ont réalisé.
De l'oiseau, par
François de Cornière
Bergeries, par Cathie
Du silence, par
Roger
Le chant, par
Béatrice
À Jean de la Fontaine, par
Gilles
La plaine, par
Danielle
Le soir, par Micheline
La rencontre s'est terminée par la visite
de deux expositions
EXPOSITIONS DU 2 AU 30 JUIN 2012
Le Pré aux livres, bibliothèque
d'Assérac
1. Le matin à la manière
de monsieur Guillevic, poèmes et illustrations d'élèves
de l'école J. Raux
2. Photographies de Jean Jack Moulin, Catherine Chatal et Yvonne Faivre
sur des phrases de Guillevic
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SOIRÉE
"DONNEZ-NOUS DES NOUVELLES"
25 mai 2012
Sur le thème du jeu
Grande affluence à la bibliothèque
"Le pré aux livres" ce soir là !
Des élèves de l'école Sainte-Anne
d'Assérac venaient lire leurs propres nouvelles écrites
lors d'un séjour à Belle-île. L'île
de Scott, réunit Le
secret de Merwann et Marco
dans les îles. Voyages, aventures et intrigues...
de grands sentiments... toout était là pour deux récits
à rebondissements.
Puis ça été le
temps d'écouter un texte d'Albert Camus, extrait du Premier
homme, décrivant les ejux d'enfants
pauvres dans son bien modeste quartier d'Alger.
Né en 13 en Algérie Albert Camus est mort d'un accident
de voiture en 1960. Ayant perdu son père à la guerre de
14, il est élevé pauvrement par sa mère dans un quartier
populaire d'Alger. Élève doué poussé par son
instituteur, il poursuit ses études mais la tuberculose l'empêchera
de passer l'agrégation de philosophie. Devenu journaliste, il s'intéresse
au théâtre il s'engage dans la résistance et en 44
lance le journal Combat.
Il adaptera dostoïevski, Faulkner, Calderon. La guerre accélérera
son passage d'une morale de l'absurde, Le Mythe
de Sisyphe, l'Étranger
à ce qu'on peut appeler un humanisme de la révolte L'homme
révolté puis à un stoïcisme
moderne où la conscience du tragique épouse malgré
tout un hymne à la vie avec une constante volonté d'espérance.
Le premier homme, manuscrit
sans point ni virgule, inachevé, trouvé dans sa sacoche
le 4 janvier 1960 avec une écriture quasi illisible
autobiographique
où l'on voit s'esquisser en racines ce qui sera sa sensibilité,
son engagement, la genèse de sa pensée et la rencontre fondamentale
avec monsieur Germain. Sa langue y est riche sensuelle et ensoleillée.
Il faut relire son discours de Suède (prix Nobel en 57), Lhomme
révolté, Les
Justes et L'Été,
ses Carnets de 42 à
59, ses nouvelles intitulées L'exil et
le royaume. Ses Réflexions
sur la peine capitale avec Koestler.
A suivi la lecture de deux textes de
Charles Juliet extraits de L'inattendu.
C.Juliet est né en 1934 dans l'Ain. Enfant adopté par
une famille qui lui apportera la tendresse nécessaire à
l'enfance. Sa mère, juste après sa naissance, tombe dans
une profonde dépression qui la conduit à l'hôpital
psychiatrique. Il apprendra en même temps, des années plus
tard, son existence et son décès. Il rentre aux enfants
de troupe de bonne heure et y passera 8 années puis entame des
études de médecine. En proie à un profond malaise
existentiel, il tient un journal pendant plusieurs années et cherche
la racine de son désarroi dans l'écriture. Le récit
Lambeaux qu'il avait commencé puis laissé de côté
prendra valeur d'analyse, car il se rend compte qu'il a endossé
par sa naissance la dépression et la folie de sa mère. Écrivain
en quête constante il cherche " le visage de ce qui n'a pas
de visage " dit-il. Parmi ses très nombreux ouvrages on peut
trouver L'Année de l'éveil, L'inattendu, L'autre
chemin : des poèmes, L'inexorable : Un recueil d'aphorismes,
des essais sur l'art. Il a écrit une monographie sur Bram Van Velde,
peintre abstrait qui devient son ami et sur Giacometti, des entretiens
avec Pierre Soulages, A écrit aussi pour le théâtre
sur Samuel Beckett, sur Michel Leiris.
Un extrait du Joueur
de Dostoïevski.
Né en 1821 Fédor Dostoïevski est mort en 1881. Il est
fils d'un père tyrannique qui sera assassiné par les paysans.
Il écrit tôt, encouragé par Nebrassov dans la voie
de la littérature mais très vite déçu par
ses premiers insuccès. Il se tourne alors vers la politique et
les cercles libéraux mais sera condamné à mort pour
ses idée et gracié de justesse sur le lieu de son exécution.
Déporté en Sibérie il en tirera La maison des
morts. Cette épreuve doublée de son instabilité
au retour du bagne, ses crises d'épilepsie, ses mariages, la mort
de sa fille, sa passion du jeu le conduiront à mettre la souffrance
et l'humiliation au cur de son uvre comme racine de l'existence
: L'idiot, Les démons (les possédés),
Humiliés et offensés. La rédemption, la charité
(Les frères Karamazov) sont des thèmes récurrents
chez cet homme qui ne trouvera jamais l'équilibre personnel.
Le Joueur est un roman qui fut dicté en 27 jours à
une sténo dactylo. Il a paru en 1866, la même année
que Crime et châtiment. Ici la traduction est d'André Markowicz.
Un épisode de Pain et tempête de Stefano Beni
Stefano Béni est né en 947 à Bologne. Il est journaliste
et écrivain, c'est un homme engagé à gauche. Il écrit
dans la Républica et il Manifesto. C'est un polygraphe. Son premier
romain paraît en 76, il écrit des nouvelles ; de la poésie,
du théâtre et à fait un film avec Dario Fo, prix Nobel
de littérature. C'est un satiriste de la société
italienne de la dernière décennie. Son écriture est
pétrie de néologisme et de jeu de mots. Il pratique beaucoup
la parodie littéraire. Pain et tempête a été
publié en 2009.
Le jeu de Bouzkachi tiré du roman de Joseph Kessel : Les cavaliers
Kessel est né en 1998 en Argentine et mort en 1979 en France. Fils
de médecin juif, il a passé 3 ans dans l'Oural, pays d'origine
de sa mère. Il vient à l'âge de 10 ans en France.
Élève de Louis Legrand en 1914 il s'engage comme brancardier.
En 1915 il obtient sa licence de Lettres et trouve un emploi. Il a alors
17 ans. Il fait du théâtre puis s'engage volontaire dans
l'aviation. de cette expérience il tirera L'équipage.
Dans la foulée il demande sa nationalité française.
Il est décoré de la Croix de guerre et de la Médaille
militaire. Il fait devient journaliste, très curieux des hommes
hors du commun. Il sera donc grand reporter et romancier. Il suit la guerre
d'indépendance d'Irlande, la naissance d'Israël. Correspondant
de guerre pendant la guerre d'Espagne puis au début de la deuxième
guerre mondiale, il rejoint la Résistance et Londres dans les FFL.
Il composera Le chant des Partisans avec M. Druon. Il assiste au
procès de Nuremberg. C'est un aventurier des temps modernes, un
grand voyageur, profus en écriture. Il a écrit des nouvelles
: Steppes Rouges. S'en suivront Les captifs, Belle de
jour, L'armée des ombres, Les cavaliers, Le
tour du malheur qui contient beaucoup d'éléments de sa
vie personnelle, La passante du Sans-souci dont on tirera un film
célèbre. Son Lion sera étudié par tous
les élèves de France. Il est élu à l'Académie
française en 1962.
Dernier texte de la soirée :
"Le joueur" caché tiré de Fabricant de miroirs,
Contes et réflexions de Primo Lévi
Voici encore un texte qui dévoile une facette de Primo Lévi
dont les capacités d'écriture étaient multiples.
Il confirme qu'il n'était pas seulement le rescapé d'Auschwitz
et le témoin capital de la vie déshumanisante des lager,
le peintre de l'âme humaine qui n'aura cessé sa méditation
sur l'homme meurtri et humilié, le scientifique à la fois
précis et distancié à l'humour subtil, l'auteur de
nouvelles qui sont en fait des contes moraux, mais aussi un créateur
à la plume fine et pleine de retenue doublé d'un humour
pince sans rire pour masquer le tréfonds douloureux de l'homme
poète. Son uvre majeure est Si c'est un homme.
Dernier livre paru avant sa mort tragique en 1987, Le Fabricant de
miroirs rassemble des textes écrits de 1964 à 1986, ironiques
ou tendres, amers ou mélancoliques dont certains sont comme des
appels de détresse jetés au monde. On pourrait penser à
du Kafka mais ce serait une erreur nous dit P. Lévi lui-même
qui a fait par ailleurs un texte très pertinent sur cet auteur
car " Je me suis toujours efforcé de passer de l'obscur au
clair ".
Durant la soirée nous avions
pu goûter aux délicieuses et originales petites galettes
de sarasin que les enfants avaient rapportées de Belle-île
Le thème de
la prochaine soirée "donnez-nous des nouvelles" sera
: la cuisine !
La date sera précisée sur ce site dans quelques semaines
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"goûter-livre"
du 23 mai
Autour de la table dans le jardin...
Ont
été présentés et évoqués:
Anjela Duval : une histoire de deuils impossibles
de Marcel Diouris
Oeuvres
complètes de Anjela Duval
Baladin balladant de
Philippe Forcioli
La voie libre de l'intériorité
de Jean Lavoué
Vivre en poésie de
Guillevic, dialogant avec L. Albertini et A. Vircondelet
Prochain rendez-vous en septembre 2012...
la date sera précisée sur le site après l'été
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Et comme toujours, nos chers mots disparus
:
N
Nacarat : Qui est d'un rouge clair entre le
cerise et le rose, tire sur le rouge de la nacre de perle : satin, velours,
ruban nacarat.
Nagée : espace qu'on parcours en nageant
: il a traversé ce bras de rivière en vingt nagées.
Nicet, nicette : simple, sans malice.
Nil novi sub sole : locution latine qui signifie
: rien de nouveau sous le soleil.
Nivet : bénéfice illicite et caché
qu'un agent obtient sur un marché qu'il fait pour autrui.
Nocher : celui qui gouverne, qui conduit un
vaisseau, une barque.
Nonchaloir : nonchalance, abandon ; " Elle
aime aussi la paix, les hamps, l'air frais du soir, un penser calme et
fort mêlé de nonchaloir. " Sainte-Beuve.
Non liquet : locution latime qui signifie :
ce n'est pas clair.
Novale : Terre nouvellement défrichée
et mise en valeur.
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9 mai 2012
Assérac,
"La dune" a fait salle comble ! Un public enchanté et
touché a accueilli
Philippe
Forcioli
en récital
"
Celui qui s'en va léchant les mots touchants
c'est pour le bien des pas méchants "
Le
pays blanc de sel accueille Philippe Forcioli.
Le sel, il nous en apporte aussi, d'une autre nature, un sel des mots,
un ciel et un sel des mots dirait l'amie poète Christine Guénanten.
Poète ami des poètes, depuis 35 ans qu'il chante, il croise
et salue parfois Perros, Brassens, Marie-Noëlle, René Guy
Cadou, Reverdy, Cendrars, Jacob, Louki, Rimbaud, Corbières, Francis
Jammes et tant d'autres.
Il va en baladin avec un oiseau sur l'épaule, une de ses plumes
à la main, semant sa folie, son rêve, sa tristesse un peu
et sa joie beaucoup, parlant à l'âne qui le lui rend bien,
à la luzerne aussi.
Homme
d'esprit et de cur, car comme le dit son "frère"
Delteil,
" le cur c'est encore le plus haut point de vue de la terre
",
Philippe
Forcioli avance, chante et dit, tenace, des ailes aux pieds, dans les
prairies de la poésie.
Marie-Laure
Jeanne Herlédan
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"goûter-livre"
du 4 avril
Huit autour de la table ronde...
Ont
été présentés et évoqués:
La cause des livres
de Mona Ozouf et la livraison de janvier 2012 de la revue Histoire
et patrimoine de l'association APHRN
Le cimetière des pianos de
José Luis Peixoto
Briérons naguère de
Augustin Vince
La Bible, toute une histoire de
Karen Armstrong et, en sage récréation, quelques hauts faits
de Nasredine Hodja
Comme un roman de
Daniel Pennac et Le journal intime d'un arbre de Didier
van Cauwelaert
Quatre-quart et nonettes pour terminer...
Prochain rendez-vous le 23 mai
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Et comme toujours, nos chers
mots disparus :
M
Macairien : qui convient,
qui est propre à un fripon comme Robert macaire. C'est un maquérien
d'une friponnerie éhontée.
Mâchelière : Se dit des grosses
dents de chaque côté de la bouche. On les appelle aussi molaires.
Mâchurat : nom que l'on donne aux mauvais
imprimeurs.
Malevole : malveillant.
Maline : se dit des grandes marées qui
ont lieu à la nouvelle et à la pleine lune : à l'époque
des grandes malines.
Malitorne : grossier, maladroit et gauche.
Maltôte : perception d'un droit qui n'est
pas dû, qui n'est pas légal.Cet homme a fait sa fortune sur
la maltôte.
Mangerie : action de manger beaucoup. Au sens
figuré : les mangeries des gens de justice sont effroyables.
Marinette : ancien nom de la boussole.
Martin-sec : sorte de petite poire d'hiver très
estimée pour les compotes et le raisiné.
Mêmement : de même, pareillement.
Menuaille : toute sorte des petites choses que
l'on met au rebut. Que voulez-vous faire de cette menuaille.
Mercadet : Mercadet le faiseur, personnage de
la pièce de Balzac. Type du brasseur d'affaires plus ou moins véreuses.
Milliasse : terme de dénigrements qui
signifie un fort grand nombre. Sur le bord de cet étang il y a
des milliasses de moucherons.
Mingrelet : altération de maigrelet.
Minon-minette : cachoterie, en cachette.
Mistoufles : tracasseries.
Mouille-bouche : espèce de poire fondante
qui mûrit dans le mois de juillet.
Mugueter : faire le galant auprès des
dames. Il ne fait que mugueter.
Muser : s'amuser et perdre son temps à
des riens.
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"goûter-livre"
du 29 février
L'après-midi était
printanière, on aurait pu goûter les livres dans le jardin.
Cinq
ouvrages ont été présentés :
Les écureuils de Central Park
sont tristes le lundi de Katherine Pancol
La petite fille de Monsieur Linh de
Philippe Claudel
La couleur des sentiments de
Kathryn Stockett
Je voudrais vous parler d'amour et de sexe de
Marie-Paul Ross
Je m'appelle Asher Lev et
Le
don d'Asher Lev de Chahim Potok
Cake et crêpes dentelle pour terminer
Prochain rendez-vous le 4 avril
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Et comme toujours, nos chers
mots disparus :
L
Lambruche : ou lambrusque,
ou lambrunche, espèce de vigne sauvage. Bel aubespin fleurissant,
verdissant le long de ce beau rivage tu es vêtu jusqu'au bas d'un
lambruche sauvage. Pierre de Ronsard.
Lampe-à-mort : ivrogne endurci.
Landerirette : mot qui n'a aucun sens, chanter landerirette.
Lantiponnage : action de lantiponner, de faire
des discours frivoles : Point de lantiponnage !
Levrauder : harceler, poursuivre : il est triste d'être sans
cesse levraudé par des critiques de mauvaise foi.
Lèchonner : embrasser à diverses reprises.
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SOIRÉE
"DONNEZ-NOUS DES NOUVELLES"
27 Janvier 2012
Sur le thème des métiers
Comme à son habitude la
bibliothèque d'Assérac ouvrait ses portes à la nuit
tombée pour accueillir une soirée "Donnes-nous des
nouvelles". Et une fois encore, une large palette de textes a été
proposée. Toujours des surprises, des inattendus !
Pour commencer, faisons appel à L'Allumeur de
réverbère de Saint-Exupéry pour éclairer
la soirée ! Un texte toujours aussi étonnant...
Saint-Exupéry est né en 1900. Fils d'aristocrate
il est élevé par sa mère car son père est
mort à l'âge de quatre ans. Il passe son baptême de
l'air à 12 ans et devient pilote à 21 ans. Son frère
meurt d'une péricardite lorsqu'il est adolescent. À 18 ans
il fait la connaissance de Louise de Vilmorin, il se fiance. La famille
de Louise s'oppose au mariage. Il est engagé par l'aéropostale
pour la ligne Toulouse, le Sénégal et l'Amérique
du Sud avec Mermoz. Il publie Courrier Sud
en 1929 et Vol de nuit
en 1931. Il fait du journalisme et des reportages au Vietnam, à
Moscou et en Espagne en 1936. On retrouve le fruit de ses expériences
dans son roman Terre des Hommes
en 1939. Il quitte la France pour NewYork et travaille à faire
rentrer les américains dans la guerre et fait de la résistance.
Il publie Pilote de guerre
en 1942 et en 1943 Le petit Prince
avec ses propres aquarelles. Ce n'est qu'en 1945 qu'il sera publié
en France. En 1944 il rejoint les forces de libération de Sardaigne
et la Corse comme pilote et photographe afin de préparer le débarquement
de Provence. Il disparaît en vol en 1944. Il est reconnu mort pour
la France. Son avion n'est retrouvé qu'en 2004.
Puis viennent les Johnnies
dans un bel article... Paysans se
faisant marins pendant quelques mois pour aller vendre aux Anglais les
inégalables "rosés" de Roscoff.
Suit Le mousse avec sa
tentation de la mer : ira-t-il jouer sa vie sur l'océan ?
Récit anonyme
Plus ferme que les flots, c'est le dur pavé parisien
qui nous attend, parcouru des heures durant par Le
Casseur de chaussures de Daniel Boulanger.
Il est né en 1922. Arrêté en 1940 pour acte de sabotage.
Dans les années 1950 les écrivains et cinéastes de
la nouvelle vague trouvent chez lui et sa femme un lieu de rencontre.
Poète - une vingtaine de recueils - et romancier, dramaturge auteur
d'une dizaine de pièces, il a écrit une centaine de films
et a largement contribué au renouveau de la nouvelle. Il tourne
même dans certains film dont La mariée
était en noir
de F. Truffaut. Il
se penche sur les gens auxquels on ne prête guère attention
et leur trouve d'infinies richesses. C'est une uvre d'embellissement
où le médiocre disparaît, il fait gloire aux humbles
et aux méprisés et fait entendre la musique des gens qui
ne font pas de bruit. Les deux académies l'ont récompensé
pour cet art et il siège depuis 1983 parmi les dix de la Goncourt.
La peine humaine c'est aussi celle des ouvrières travaillant au
Teillage du lin décrit par Maxence Van Der Meersch en Flandres.
Maxence Van der Meersch est né le 4 mai 1907
à Roubaix. Rien ne le prédestinait à écrire
sur le monde ouvrier. Son enfance est marquée par la désunion
de ses parents. Sa mère, alcoolique, finira par quitter le domicile
conjugal. Et c'est par son père, dandy athée et libéral
que le petit Maxence sera élevé et ido-lâtré.
Élève brillant, il suit des études de droit. En 1927,
il tombe amoureux d'une jeune ouvrière qui vit dans un garni avec
ses deux petites surs. En 1929 Thérèse donne naissance
à une petite fille, Sarah.
Le premier roman, La Maison dans la Dune est publié en 1932.
En 1934, le jeune avoué est admis au barreau de Lille. Ses clients
lui fournissent plus matière à roman qu'à brillantes
plaidoiries. Car ils ne savent pas ce qu'ils font, Quand les
sirènes se taisent, description des grèves ouvrières
à Roubaix, Le Péché du Monde. Van Der Meersch
passe à la consécration. Son père, flatté
par le succès de son fils, devient son agent littéraire.
Pêcheurs d'hommes, roman sur la JOC, paraît au début
de la guerre. En 1943, Corps et Âmes, pamphlet contre la
médecine se vend au marché noir. À la libération,
il connaît des tirages énormes et la gloire : on ne lit que
lui.
Le déclin de l'écrivain est aussi rapide que sa popularité,
il se rend compte que tout change autour de lui. Le nouveau roman lui
succède. Souffrant d'insuffisance respiratoire il va vivre au Touquet
où il meurt le 14 janvier 1951 à l'âge de 43 ans.
Affection pulmonaire pour certains, suicide diront d'autres... La maladie
dont souffrirent l'écrivain et son épouse, se soignait tantôt
à la dure : pneumothorax, on cassait les côtes pour "
libérer " le poumon, et suralimentation carnée, tantôt
suivant la théorie du Dr Carton : il fallait se sous-alimenter
et vivre en ascète.
Fils de Flandres et fils de bourgeois, il avait une fascination pour le
peuple. Il connut la gloire de son vivant : le prix Goncourt en 1936 pour
L'Empreinte de Dieu, son dernier best-seller est traduit en treize
langues. Quarante ans après sa mort, Maxence Van der Meersch est
tombé dans l'oubli, comme si la société littéraire
parisienne lui rendait aujourd'hui encore tout le mépris qu'il
avait pour elle. En 18 ans d'activités littéraires Maxence
Van der Meersch aura écrit 17 livres et de nombreux articles.
Et pour terminer, Le Meneur de loups de Claude
Seignolle, surgit de la profondeur de la nuit d'hiver.
Né à Périgueux en 1917, son enfance se déroule
dans la campagne où sa principale occupation est de ramasser et
collectionner tout ce qui lui semble digne d'intérêt : pierres
et silex, mais surtout fossiles et monnaies anciennes. Il est aussi très
attentif aux contes et légendes que sa grand-mère lui raconte,
d'où son goût pour les mystères de la nuit et toutes
les sortes de diableries. À l'âge de douze ans, sa famille
déménage à Châtenay-Malabry. Il est scolarisé
au lycée Lakanal à Sceaux, où son professeur d'histoire
l'encourage dans sa vocation archéologique. Il est renvoyé
de ce lycée pour absentéisme et dédaigne le travail
dans l'entreprise familiale. Par la suite, il fréquente la Société
préhistorique française dont l'un des intervenants est l'abbé
Henri Breuil et où il fait la rencontre du célèbre
folkloriste Arnold Van Gennep. Rencontre déterminante, qui va le
faire passer du patrimoine minéralogique à celui du folklore
et du légendaire. Avec son frère Jacques, il va se faire
collecteur des traditions rurales, s'intéressant aux rites des
fêtes, aux superstitions, et cosigne avec son frère Le
Folklore du Hurepoix, livre bien accueilli, notamment par Blaise Cendrars.
Malgré la disparition de son frère en 1936, ce premier ouvrage
va être suivi de nombreux autres consacrés à la culture
populaire, mais aussi d'une uvre littéraire plus person-nelle.
En 1945 paraît son premier roman, Le Rond des sorciers.
Claude Seignolle fait son service militaire à Metz, dans l'artillerie.
Un jour qu'il est dans une librairie, il hésite à saluer
un colonel, hésitation qui lui vaut du cachot et un sonore "
Artilleur ! mes respects ! " ; ce colonel est le futur général
de Gaulle. Mobilisé en Lorraine, Seignolle y passe la drôle
de guerre. Fait prisonnier, il est envoyé en Allemagne. Il évoque
cette période dans ses mémoires, Un homme nu.
Seignolle est considéré comme l'un des meilleurs du genre
fantastique français, avec notamment La Malvenue et Le
Rond des sorciers. Il conquiert un vaste public avec des recueils de
nouvelles comme Histoires vénéneuses, Contes
sorciers et Histoires maléfiques. Il reçoit en novembre
2008 le prix Alfred-Verdaguer de l'Académie française. De
sa plume magique, Claude Seignolle donnera naissance à une uvre
unique. Une uvre terrifiante à souhait où désormais
le Diable perd son rôle de dupé. Comme dans la danse du Sabbat,
Seignolle prend à rebours le lecteur, les puissances maléfiques
retrouvent leurs pouvoirs et nous entraînent vers les racines du
mal, le véritable, celui qui fit trembler tant de nos aïeux
lors des anciennes veillées au coin du feu. Il recueille inlassablement
les contes et légendes de nos contrées en proie à
l'im-pitoyable modernisation, bête hurlante, diable plus dangereux,
oh combien que celui de nos légendes, détruisant impitoyablement
de ses griffes acérées nos traditions et coutumes ancestrales.
Un prix littéraire portant son nom récompense les uvres
relatives au folklore français. Il est décerné chaque
année depuis 2004.
Ce sera le
jeu qui orientera les découvertes de la prochaine soirée
"Donnez-nous des nouvelles" du 25 mai
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20 janvier2012
Science, théâtre
et littérature...
Soirée causerie autour
de Galilée,
du personnage de Brecht au personnage historique.
Pierre Reipert, metteur en scène
et Fernand Jourdain, à la fois l'ami Sagredo de Galilée
et le cardinal inquisiteur, de la compagnie Astrolabe 44 étaient
invités par Les Sources et les Livres dans les murs de la bibliothèque,
à partager leurs connaissances sur le héros de la pièce
et son époque, le travail de Brecht et leur propre travail dramatique.
Les accompagnait aussi Henri-René Dardant le philosophe et le très
vieux cardinal. Ils ont donné récemment deux très
belles représentations de la pièce de Brecht " La vie
de Galilée" à Saint-Marc et à Guérande.
Un large débat avec l'auditoire une trentaine de personnes
s'est ensuite ouvert avec de nombreux échanges portant sur
la responsabilité du savant, l'éthique, la position de l'église
au temps de Galilée et aussi l'écriture de Brecht, son projet,
la manière dont Astrolabe 44 a abordé le texte, l'a travaillé,
a vécu l'expérience de sa mise en scène... les heures
ont passé plus que vite !
Ils nous ont aussi transmis une bibliographie, témoignage de toute
leur recherche. Merci à leur chaleureuse et généreuse
présence.
Pierre Deghaye. Galilée marxiste et le mysticisme austral.- Ed.
de la Différence, 1977
Dava Sobel. La fille de Galilée.- Odile Jacob, 2001
Alexandre Koyré. Du monde clos à lunivers infini.-
PUF, 1962
Michel Valmer. Le théâtre de science.- CNRS, 2002
Hubert Reeves. Je naurai pas le temps.- Seuil, 2008
Notons aussi sur le
site de l'Astrolabe le bel article de Alain Brice, interprète
de Galileo Galilei.
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DONNEZ-NOUS
DES NOUVELLES
2 DÉCEMBRE 2011
Sur le thème de la fête
Un peu de musique entre les nouvelles ce soir là :
First Noël, Carol
anonyme anglais violoncelle et harpe
Noël breton traditionnel
chanté et harpe
Choral de JS Bach violoncelle
et harpe
Douce nuit chanson
violoncelle et harpe...
et nous avons écouté les beaux textes de :
Victor
Hugo : "Fête de village en plein air", poème
tiré de Chansons des rues et des bois
Christian Dedet
: La mémoire du fleuve (extrait)
Daniel Boulanger : "La tartine et le couteau" et "La
fête" tirés de Les noces du merle
Guy de Maupassant : "Nuit de Noël"
Christian Bobin :Une petite robe de fête
Michel Tournier : "La mère Noël" tiré
de Sept contes
Italo Calvino : Marcovaldo ou les Saisons à la ville
(extrait)
Jean Bernard Pouy, Dominique Muller et Serge Joncour : "La
lettre au Père Noël" extrait des Papous dans
la tête
... pain d'épices et vin chaud pour terminer, la prochaine fois
le thème proposé sera : les métiers.
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" Nous nous divertirions ensemble
en
nous donnant chacun du plaisir en racontant des nouvelles. "
Prologue du Décaméron de Boccace, traduit
par Laurent de Premierfait en 1414
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"goûter-livre"
du 16 novembre
Cette fois, c'est autour du poèle qu'on se retrouvait
Comme
toujours un choix varié d'ouvrages venus de tout près ou
de très loin :
La mer à mots choisis d'Hervé
Hamon
Lumière du soir de
Brigitte Le Treut
L'univers imaginaire de Guillevic de
Brigitte Le Treut
La vie mode d'emploi de
Georges Perec
Paludier de Guérande de
Joseph Péréon
Victoria et les Stavenay de
Doris Lessing
L'amour en eau dormante de Jean-Pierre Otte
De nouveau le travail de François de Cornières
a été évoqué à deux reprises
J'ai beau marcher... je n'arrive jamais et Ces moments-là
ainsi que des ouvrages de ses amis.
En avance sur Noël... une
bonne odeur de pain d'épices flottait au dessus de la table.
Prochain rendez-vous le 4 janvier 2012 !
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Et comme toujours, nos chers
mots disparus :
J
Jaboter : Caqueter, parler
sans cesse, dire des bagatelles : elle ne fait que jaboter tout le long
du jour.
Jambette : Petit couteau de poche
dont la lame se replie dans le manche.
Jointée : Autant que les deux
mains rapprochées peuvent contenir : une jointée d'orge.
Joliette : diminutif de joli.
Joyeuseté : Plaisanterie, mot
pour rire.
K
Kouan : plante dont la graine
sert à faire le carmin.
Kyrielle : Litanie. de Kyrie Eleison
parce que ces mots se trouvent au commencement de toutes les litanies.
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9 novembre 2011
Assérac, bibliothèque
municipale
"Il y a trente ans, Xavier Grall..."
À bien compter, nous étions
25, ce mercredi à 20 h, à la bibliothèque municipale
d'Assérac où "Les Sources et les Livres" était
de nouveau accueilli pour présenter la richesse et la complexité
de la personnalité et de l'uvre de Xavier Grall, écrivain
breton, à la fois mystique et insurgé, poète et militant,
chroniqueur parisien et reclus de Botzulan.
Avec une chaude voix et une belle émotion, Dominque Grégori
a su se faire l'interprète, tour à tour, de la correspondance,
des pamphlets, de la prose et surtout de la poésie de ce breton
tenace, vindicatif et lyrique. Un des très beaux textes de Grall
: "Nous te ferons Bretagne" traduit par Erwan Vallerie "
Te a savimp, Breizh", a été lu en Breton par Gérard
Gilbert.
Nous avons bu le cidre et partagé le pain d'épices avant
de regarder le beau document de Prosper Divay illustrant le Genèse
de Xavier Grall.
Rappelons que nous étions entourés
des Bois de
Maryvonne Jeannès, accompagnés de phrases de Grall en bonne
place au-dessus des ouvrages de la bibliothèque. Cette exposition
continue jusqu'à la fin novembre.
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"J'ai une grande soif
d'écrire sur la vie, sur la mort, sur Dieu, sur la mer, sur
la poésie, la peinture
il me faut entendre le vent,
le bruit du soleil, le bruissement des arbres"
"Au fond, ce que l'humanité retient des poètes,
n'est-ce pas cette participation lumineuse, invulnérable,
irrépressible à la douleur du monde ? Souvenez-vous
de François Villon
" Frères humains qui
après nous vivez
" "
Xavier Grall
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Des
Sources et des Livres ont édité un recueil des conférences
du 22 octobre 2011
consacrées à Xavier Grall . Présentation
et bon
de commande
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Journée
Xavier Grall ou la soif de l'infini
Samedi 22 octobre 2011
Samedi 22 octobre 2011 s'est déroulée
la journée consacrée à Xavier Grall ou La soif de
l'infini, organisée à la Maison de Nicodème à
Néant sur Yvel avec l'appui des Sourcxes et des Livres.
Des lectures, des témoignages, une vidéo,
une exposition et six conférences avec un déjeuner très
amical préparé par l'équipe de la Maison de Nicodème
ont rempli cette journée dans un cadre chaleureux par une journée
ensoleillée. Une soixantaine de personnes ont pu découvrir
ou redécouvrir différentes facettes de ce poète,
journaliste et romancier breton à la plume enflammée, mort
à 51 ans, il a déjà 30 ans.
Joseph Thomas, notre hôte, a résumé
l'esprit de cette journée : " Nous avons voulu, à plusieurs,
ce temps de partage et d'amitié, autour de Xavier Grall. Pas de
l'hagiographie, mais du compagnonnage avec ce riverain de l'Infini ".
Un
ouvrage de 132 pages, édité
par Les Sources et les Livres reprend l'ensemble des six conférences
de :
Yves Loisel : Xavier Grall " la foi est aventure "
Yves Tanguy : Xavier Grall, l'illumination du Maghreb
Marie-Laure Jeanne Herlédan : Villon Grall un legs de détresse
et de piété
Jean Lavoué : Lamennais, stèle pour un frère prophétique
Gilles Herlédan : Terre promise et nom perdu
Joseph Thomas : Xavier Grall, Jean Sulivan, frères d'âme,
proximité et différence
Une soirée lecture, exposition et vidéo
autour de Grall aura lieu le 9 novembre à la bibliothèque
d'Assérac.
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DONNEZ-NOUS
DES NOUVELLES
vendredi 14 octobre 2011
Pour cette rentrée, pas de thème choisi
à l'avance. Les lecteurs viennent avec leurs découvertes
!
Danielle au violoncelle entamera la soirée par
deux petites pièces Renaissance.
JIM HARRISON
Né en 1937 dans le Michigan. De
son vrai nom James Harrison, il a une mère d'origine suédoise.
Son père est agent agricole. Il perd un oeilà 8 ans au cours
d'un jeu. À 16 ans il décide de devenir écrivain
" de part mes convictions romantiques et le profond ennui ressenti
face au mode de vie bourgeois de la middle class". En 1960 se marrie
et obtient une licence de lettres. Il gagne sa vie en écrivant
des articles de journaux et publie ses premiers romans et ses recueils
de poèmes. C'est un admirateur de René Char. Il est aidé
financièrement par Jack Nicholson, ce qui lui permet de continuer
à écrire
Il vit désormais de sa plume, a une
oeuvre très abondante : poèmes, romans, nouvelles. Il fait
partie d'une école littéraire qu'on appelle l'École
du Montana (La littérature des grands espaces et de la nature)
JACQUES SALOMÉ
Né en 1935, diplômé de
l'EHESS. C'est un psychosociologue. Il a été formateur de
longues années et a écrit une soixantaine d'ouvrages consacrés
à la communication au sein du couple, de la famille et à
l'école. Mais il écrit aussi des poèmes et des romans
(Je m'appelle toi, N'oublie pas l'éternité).
HECTOR HUGH MUNRO dit SAKI
Né en1870, perd sa mère très jeune et est élevé
rudement par ses tantes, à la façon de Rudyard Kipling (qui
lui aussi a écrit de nombreuses nouvelles). Il se lancera dans
le journalisme et dans l'écriture de deux romans et d'une série
de nouvelles à caractère fantastique. Son pseudonyme vient
d'un des poèmes du poètes persan Omar Keyyam. Son humour
est grinçant et noir. Il est mort e 1916 pendant la première
guerre mondiale, en France, où il s'était engagé
volontaire à l'âge de 44 ans en 1914.
ANNIE SAUMONT
Née en 1927 à Cherbourg, elle passe son enfance près
de Rouen et s'essaye à l'écriture très tôt.
Dès les années 60 elle publie plusieurs romans. Traductrice
de grands auteurs contemporains (John Fowles, J. D Salinger. ), elle s'oriente,
pour sa part, très vite vers la forme brève qui n'a pourtant
pas, en France, les mêmes faveurs que les romans auprès des
éditeurs. En 1981 elle est néanmoins récompensée
par le prix Goncourt de la nouvelle pour Quelquefois dans les cérémonies.
Elle reçoit finalement le Prix de la nouvelle de l'Académie
française pour l'ensemble de son oeuvre en 2003. Ses récits
scrutent la réalité des gens ordinaires dont on n"entend
souvent que la voix. Ses portraits sont minimalistes. La nouvelle "
le sucre " est extraite de recueil La guerre est déclarée,
n'est pas sans lien avec son lieu de naissance et son expérience
"d'enfant de la guerre".
FRANÇOIS DE CORNIÈRE
Né en 1950 à Caen, où il a animé les très
réputées " rencontres pour lire ". Il a publié
une vingtaine d'ouvrages et de nombreuses nouvelles. Il a reçu
plusieurs prix de poésie. C'est un poète à la voix
claire et au regard aigu. Il a la passion du silence et de la solitude.
Dans ses nouvelles, sans jamais hausser le ton, il donne de la hauteur
au quotidien, aux surprises du temps qui passe, à l'amitié
d'un geste ou d'une parole. Il écrit sur les infimes faits divers
de nos vies.
Deux textes courts extrait de En principe : " Le cur
d'ici " et " Plusieurs voix "
Jocelyne qui a fait sa rencontre et
qui a une relation d'écriture et d'amitié avec lui nous
en a parlé davantage.
Marie-Laure Jeanne Herlédan
La prochaine soirée "Donnes-nous
des nouvelles" aura lieu le 2 décembre 2011 à
20h30 à la bibliothèque d'Assérac avec pour thème
: fête...
Sous
ce lien : un topo sur l'histoire de la nouvelle
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Causerie-lectures
Autour de René
Guy Cadou
René Guy Cadou, un regard
"aimerveillé"
Vendredi 7 octobre 2011.
Bibliothèque d'Assérac
Cela fait soixante ans que René
Guy Cadou est mort. L'association des Sources et des Livres et la municipalité
d'Assérac se sont associées pour faire venir la très
riche exposition de Luc Vidal mise à disposition par Le Parc de
Brière.
C'est donc au milieu des livres et entourés de 22 panneaux que
nous sommes retouvés un bon nombre en compagnie d'Yvette Guyonnet,
auteur de plusieurs articles consacrés à René Guy
Cadou, dont un intitulé "Halte en campagne" dans la Revue
303.
La soirée a permis une évocation
de la vie et de uvre de Cadou. Une partie a été réservée
à son unique roman : La maison d'été. On a pu entendre
avec émotion plusieurs textes du poète qui malgré
une trajectoire douloureuse a su, souvent en utilisant la métaphore,
s'"aimerveiller" devant le monde.
Après divers témoignages, cette belle et chaleureuse soirée
s'est prolongée par de nombreux échanges autour d'une bolée
de cidre.
... poésie la vie entière
je te caresse
aux yeux de tous.
René Guy Cadou
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"goûter-livre"
du 28 septembre
Nous étions contents de nous retrouver par une belle journée
ensoleillée d'automne pour " notre rentrée littéraire",
et d'accueillir des "nouveaux". L'une d'entre nous avait invité
une amie relieuse qui nous a fait découvrir son beau travail patient,
minutieux et plein d'originalité. Nous aurons sûrement l'occasion
de travailler avec elle, aux Sources et aux Livres, dans un futur proche.
Puis
est venu le temps d'évoquer les lectures... Il a été
question de :
Mercure d'Amélie
Nothomb
Un feu sur la mer de
Louis Cozan
Voyage dans l'anthropocène de
Claude Lorius et Laurent Carpentier
Et après... de
Guillaume Musso
La grand mère de Jade de
Frédérique Deghelt
Vie et légende de Tristram Shandy de
Laurence Sterne
Il a été aussi question de l'écrivain
François de Cornières, que l'une d'entre nous connaît,
pour ses beaux textes. Nous y prêterons plus longuement attention
lors de la prochaine soirée nouvelles. Un de ces ouvrages a fait
l'objet d'un commentaire dans la
rubrique littérature de ce site.
Il avait été apporté
des petits gâteaux à la carotte et
à la pomme pour clore ce bon après-midi.
Prochain rendez-vous le 16 novembre
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Et comme toujours, nos chers
mots disparus :
Impugner : attaquer, combattre
Incaguer : braver, se moquer. J'incague mes
ennemis
Incarnadin, incarnadine : se dit d'une couleur
plus faible que l'incarnat ordinaire
Indicule : petit indice
Infrangible : qui ne peut être brisé
Ingambe : léger, dispos, alerte, ce vieillard
est encore alerte
In poculis : le verre en main, cette affaire
a été traitée le verre à la main
Insoler : exposer aux rayons du soleil
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23, 24, 25 septembre 2011 salle de
la Fontaine à Assérac
Trois jours d'exposition fantastique !
Plus de 100 élèves joyeux et leurs enseignants
ont visté, commenté, écoouté et dessiné
tout au long de la journée du vendredi les animaux musicaux créés
par Anne Maurice.
Plus de 200 visiteurs les deux jours suivants : Bravo
!
L''inauguration en présence du maire et de plusieurs adjoints et
élus autour d'un pot offert par la municipalité a été
un moment de grande convivialité.
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