Journée psychanalyse du 28 mai 2011 La psychanalyse qui n'avait pas encore fait l'objet d'une journée aux Sources était accueillie ce jour sous le ciel ensoleillé d'Assérac… Pourquoi pas ! Marie-Laure Jeanne Herlédan introduisait ainsi cette journée : " Nous savons que l'humain ne peut être réduit au biologique et qu'il s'inscrit aussi dans un registre symbolique, que le fait même qu'il soit doué du langage lui donne la faculté de penser et de symboliser. Les philosophes bien entendu mais aussi les structuralistes dont Lévi Strauss l'ont dit à ce sujet et les linguistes comme Benveniste n'ont pas manqué non plus. Que dit la psychanalyse, elle, sur l'humain pensant ? Des symptômes psychiques aux crises sociales que permet-elle de penser ? Que dit-elle sur notre civilisation ? Les questions méritent encore et toujours d'être posées n'en déplaise à certaines attaques qui pour être " populaires et universitaires" n'en sont pas moins souvent mal informées et peut-être parfois malveillantes. Du moins ont-elles le mérite des provocations qui est de susciter de la réponse et l'occasion de faire un point raisonné sur ce dont on parle. Ce que sait la psychanalyse - car elle aussi produit un savoir - peut-il être de quelque utilité dans le traitement des souffrances individuelles ou dans l'éclairage des manières dont les hommes construisent et agissent leurs liens ? Nous voici réunis pour aborder,
très modestement, quelques-unes de ces questions en essayant
d'articuler éléments de théorie et expériences
de situations concrètes. Le but est de parvenir à construire
tous ensemble une sorte de conversation à partir des questions
que chacun voudra bien apporter au pot commun. Occasion pour nous tous
d'opérer ce petit décalage des points de vue qui, comme
dans le stéréoscope de notre enfance, permettait de donner
du relief à l'image demeurée trop plate d'être d'un
seul objectif ! " Le matin
une intervention de Gilles Herlédan psychologue clinicien
en retraite et chargé d'enseignement à l'université
de Rennes II était consacrée à quelques effets
du discours de la psychanalyse dans la modernité sous le titre
: De l'insu à l'impensable, enjeux de la psychanalyse dans
la modernité. De nombreuses questions et discussions conduisirent
jusqu'à midi. L'apéritif et le buffet préparés par les membres de l'association permettait de continuer les discussions dans un climat très convivial. À 14 heures, Alain Cochet,
Docteur en psychologie qui travaille en institution à Rennes
a évoqué Les Écritures de l'impossible. La
lettre et le réel. La journée s'est achevée par une table ronde sur la place de la psychanalyse dans notre monde contemporain. Ce large tour d'horizon a permis des discussions riches et ouvertes qui ont largement débordé l'horaire prévu. L'association Des Sources et des Livres va publier très prochainement les conférences de cette journée. Renseignements et réservation au 02 40 22 39 74 ou courriel : dessourcesetdeslivres@orange.fr.
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La maison des Sources et des Livres
était ouverte pour laisser entrer
le soleil et
les lecteurs gourmands de livres, d'une tarte au citron et d'une tarte
à la rhubarbe...
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Haha : Ouverture qu'on fait
au mur d'un jardin, avec un fossé en dehors, afin de laisser la
vue libre : il y a un haha au bout de cette allée.
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THÈME : Printemps et jardins (collier de fleurs et coccinelle) Toujours en présence de notre "Arbre à lire" (sculpture d'Anne Maurice), un petit groupe s'est à nouveau réuni à la bibliothèque d'Assérac pour écouter six lecteurs passionnés. Bon échange autour des auteurs, ce sont vraiment des soirées sympathiques. Pour la dernière de l'année – le 10 juin – pas de thème cette fois, chacun offrira la nouvelle de son choix en présentant l'auteur. Dino BUZZATI Né en 1906, Dino BUZZATI
commence à écrire à l'adolescence. En 1928 il rentre
au Corriere de la serra où il travaille jusqu'à sa mort.
En 1940 paraît la première édition du Désert
des Tartares. Camus adapte en 55 Un cas intéressant.
En 65 sort un recueil de poésies et l'année suivante il
s'attaque au K en même temps qu'il rédige l'introduction
à oeuvre complète de Jérôme Bosch. En 67 il
expose ses peintures à Paris. Auteur de nouvelles, romans, récits,
lettres, bandes dessinées, poèmes et entretiens Dino s'éteint
en 1972, sa longue maladie n'étant pas sans rappeler sa pièce
de théâtre Un cas intéressant. Katheline RAYNE : Elle est née en 1908 et décédée en 2003. Elle est avant tout poète et le revendique constamment. Son premier recueil s'intitule Des pierres et des fleurs. On dit d'elle que c'est une femme en perpétuelle quête de sagesse. Elle n'a cessé de chercher un sens à sa vie à travers la littérature, la poésie et de nombreuses religions. La spiritualité est très présente dans son oeuvre, tant dans ses poèmes que dans son journal. Elle fut parmi les premières femmes à étudier à Cambridge (Elle y rencontre Virginia Woolf venue y faire une conférence). Sa vie privée est complexe et pendant longtemps insatisfaisante à ses yeux. Elle a traduit Balzac (Les illusions perdues). Elle est spécialiste de William Blake, de Yeats et de Thomas Taylor du mouvement néoplatonicien sur lesquels elle a beaucoup écrit. On peut qualifier le passage tiré de son journal d'expérience quasi mystique.
Né en 1840 et mort en 1902 Philippe DELERM : Né en 1950. Théodore DE JOLIMONT : Né en 1787 et Mort en 18..
C'est un ingénieur qui a écrit un seul ouvrage intitulé
Polyanthea archéologique, ou Curiosités, raretés,
bizarreries et singularités de l'histoire religieuse, civile, industrielle,
artistique et littéraire. Dans l'antiquité, le moyen-âge
et les temps modernes, recueillies sur les monuments de tous genres et
de tous âges, et publiés en différents opuscules.
On ne sait rien d'autre à son sujet Marie-Laure Jeanne Herlédan |
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Madeleines et quatre-quarts, pommes
et petits plants de bourrache, thé, café pour ce 9e goûter-livres.
Douze autour de la table cette fois, dont trois enfants attentifs qui
connaissaient René Guy Cadou et nous dirons un de ses poèmes
au prochain goûter.
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Gabatine : de l'italien gabba, plaisanterie. Ne s'emploie que dans cette locution : donner de la gabatine à quelqu'un, le tromper, lui en faire accroire. Gadelle : nom populaire de la groseille rouge. Gaudeamus : du latin, réjouissons-nous. Chant religieux de réjouissance. Gobichonnade : repas copieux. Gogaille : repas joyeux, faire goguaille. Gracieuseté : honnêteté, civilité, il m'a fait une gracieuseté à laquelle je ne m'attendais pas. Grandelet : diminutif de grand, cette femme à déjà des enfants assez grandelets. Griblettes : petit morceau de porc frais ou salé, de veau, de volaille, enveloppé de petites tranches de lard, qu'on met à rôtir sur le grill. Gringotter : se dit des petits oiseaux et signifie fredonner : il y a du plaisir à entendre gringotter ce petit oiseau. Guéret : terre labourée et non ensemencée. Se dit quelquefois en poésie de toutes terres propres à porter des grains. Guerdonner : récompenser. Guilée : pluie soudaine et de peu de
durée : guilée de mars, on dit aussi giboulée
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26 mars 2011 Il y a 50 ans disparaissait Armand Robin après
une vie trop courte de seulement 49 ans. Jean Bescond – biographe inégalable qui tient le site de référence le plus complet consacré à Robin – rappeler, avec passion, les étapes de la vie du poète né près de Rostrenen dans une famille paysanne et, "monté" à Paris pour ses étides supérieures, y connaîtra de grandes figures de la littérature de son temps, mais sera pourtant "oublié", tellement aux yeux de certains, il se montre "indésirable".
Jeanne-Marie Baude - qui a enseigné
la littérature à l'Université de Metz - a ensuite
donné un bel exposé sur la profondeur tout à la fois
intime et universelle de la parole poétique de Robin, bouleversante
et pourtant si immédiatement lisible. Reprenant les mots même
du poète, elle évoque la "Parole condamnée"
qui peut cependant être sauvée et – peut-être
aussi – sauver. Dans notre époque de bruit et de bavardages
sans objets, l'exigence de Robin dans la recherche d'une parole vraie
est d'une urgente actualité.
sert de prélude à une collation bien bretonne, elle même accompagnée par un bel air de kan ha diskan impromptu.
L'ouverture de la bibliothèque permet de découvrir l'exposition Armand Robin (visible jusqu'à la mi-avril). Elle donne une vision synthétique et documentée des différents facettes de la vie et de l'œuvre du poète.
Tout ce qui a été évoqué le matin va prendre une nouvelle dimension dans le récital donné par Éliane Hervé – comédienne – et Éric Simmon – lui-même poète et chanteur – : celle d'un moment magique de présence poétique. Deux voix données avec tout à la fois précision, élan et générosité qui recueilleront l'enthousiasme sans réserve du public pour avoir si bien pénétré l'intelligence de l'œuvre. Seules les contraintes horaires viendront interrompre les discussions qui ont accompagné la fin d'une journée chaleureuse. (*) Deux ouvrages pour découvrir ou redécouvrir d'Armand Robin : Le temps qu'il fait et Ma vie sans moi. Disponibles en librairie. |
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Depuis le 19 mars et pendant 15 jours, le promeneur peut découvrir autour de l'étang d'Assérac 50 panneaux de poèmes sur le thème du printemps de la Grèce antique à nos jours dont les poèmes d'élèves d'une classe de l'école J. Raux. Ce samedi était aussi l'occasion de la plantation d'un chêne dédié au poète Armand Robin, près de l'espace jeux, sous la présidence du maire d'Assérac en présence d'une quarantaine de personnes. Les enfants des deux écoles ont rendu le meilleur hommage qui soit au poète en lisant quelques uns de ses textes. Enfin, ce fut le moment d'inaugurer à la bibliothèque municipale l'exposition consacrée à Armand Robin. Un verre de l'amitié a conclu cette matinée accompagnée par la musique du trio Semper felix.
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40 photos moyen et grand format de Marie-Laure Jeanne Herlédan |
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THÈME : LE FROID DURE… ... donc vin chaud, tisane et
gâteaux dès en arrivant pour tous ceux qui sont venus lire,
entendre et discuter. Pour commencer, une anecdote : En 1952, furent
publiées chez Gallimard Les 56 meilleures nouvelles du monde.
Au départ de cette aventure, un concours organisé par le
journal américain NY Herald Tribune. Chaque pays se mit à
sélectionner des nouvelles dont les auteurs pouvaient aussi bien
être inconnus que renommés. Ce fut le texte de Johan Borgen
un écrivain du froid : la Norvège qui remporta le prix du
concours pour : L'amour dissipera les rêves de l'enfance.
Cette nouvelle a été rééditée par les
éditions de L'Élan à Nantes en 2009. Marie-Laure Jeanne Herlédan |
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Un auteur à l'école : Yves Maurice Le 21 janvier 2011, l'écrivain
Yves
Maurice a rencontré les classes de l'école Sainte-Anne
à Assérac. |
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