Activités 2015 - 2016
Première rencontre à Faugaret
Samedi 7 novembre 2015


Hélène Cadou, épouse et femme de lettres
Conférence par Jean-Claude Albert Coiffard
et Jean-Marie Gilory

Au bord de l'étier qui sépare Faugaret de la ville natale d'Hélène Cadou, Jean-Claude Albert Coiffard et Jean-Marie Gilory qui l'ont souvent et longuement rencontrée, ont - devant une belle assistance - évoqué l'épouse et la femme de lettres qu'elle était.

Jean-Claude Albert Coiffard est impliqué depuis de très nombreuses années dans l'écriture et l'édition. Membre du Comité de rédaction de la revue Les cahiers de Rochefort, membre de l’association Poésie sur tout, rédacteur de la revue C’est-à-dire. Conférencier, il a aussi animé l'émission nantaise de poésie Rivages. En 2002 il a publié un essai intitulé Manoll Cadou, une amitié en plein coeur. Le numéro 48 de la revue Chiendent aux Éditions du petit véhicule lui est consacré. L'académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire lui a décerné en mai 2015 le Prix Yves Cosson de poésie pour l'ensemble de son oeuvre.

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Votre poésie est une poésie verticale. Vous écrivez, m’avez-vous dit, souvent le dimanche matin, sur une feuille A4, pliée dans le sens de la hauteur. Verticale, votre écriture l’est d’abord graphiquement et puis, et surtout, elle l’est par cette aspiration qui la possède, qui la mène et l’entraîne vers le haut, je veux dire vers la beauté – vers toujours plus de lumière, vers un ciel en gloire. Comme si les mots voulaient relier la terre au ciel. On aurait voulu pouvoir/S’étirer sous le soleil.

La puissance des mots, dressés comme une échelle entre la terre et le ciel. Un jour beau comme une échelle.1 C’est là toute votre poésie. Une échelle de mots pour nous dire la poussière et la grâce.






Comme une fenêtre qui s’ouvre
Comme une rose qui s’éveille
Je te retrouve chaque jour
Toi qui me donnes la raison
Par toi je dispose du ciel
Et j’ose prendre sans remords
Ma part vivante des choses.
S’il est dans l’ordre de l’été
Que chaque arbre ait double visage.
Je me nourris de ta lumière
Et ne veux plus être pour toi
Que ton poids d’ombre sur la terre.
Jean-Marie Gilory, mousse à 14 ans, devient capitaine au long cours à 27 puis administrateur des affaires maritimes. Grand admirateur de Saint John Perse, il n’a lui-même jamais cessé d’écrire. Il est l’auteur de nombreux ouvrages : recueils de poésie, de nouvelles et d’aphorismes.
En 2014 il est récompensé par le prix Écume de mer pour les très belles Songeries d’un rêveur insulaire. Il est par ailleurs Rédacteur en chef de la revue de poésie contemporaine 7 à dire et de Sac à mots édition
.

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Vous ne survécûtes d’abord qu’en prolongeant votre poète (aussi fait nôtre) avec ce dévouement têtu de muse et de bretonne. Et vous ne cessez point de le servir encore en vous faisant si mince qu’on aurait peine à vous bien voir au creux de sa grande ombre, si vous n’aviez ce rayonnement qui jaillit de votre regard dès qu’on le croise. Or c’était un poète aussi, qu’avait rencontré le poète, un poète immobile en son excès d’admiration. Un poète attentif à un autre poète ! Oh que la chose est rare !

« Cette poésie tant portée, tant couvée, tant retenue, Poète Hélène Cadou, il fallait bien, un jour, qu’elle tombât de vous sur nous, qu’elle jaillît ainsi que

D’un feuillage
Naît une averse d’oiseaux


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