Consolation
de la Nuit
Des
êtres "déchus" et "purs", cachés
dans la "miséricorde de Paris" traversent le dernier
roman de Jean Sulivan : Consolation de la nuit'. Mais les déchus
ne sont point si perdus, et les purs le sont moins qu'on pourrait croire.
Gallimard, 1968
Tarnara, Paul Esteban, Clara se rencontrent à cause d'une panne
d'ascenseur. D'invisibles liens se nouent. Que savent-ils les uns des
autres ? Chacun garde son secret. Un jour Paul Esteban sort du silence,
mais pour s'apercevoir que le sens ultime de ses paroles lui échappe.
Étrangers, irrémédiablement solitaires, dépris
de l'importance du monde, aspirés par le vide, livrés à
une interminable conversation intérieure, on dirait que les
personnages de ce livre ne communiquent que par les profondeurs. Qu'ont-ils
trouvé, qu'ont-ils perdu ?
Le narrateur (non l'auteur), qui se tient hors de jeu, cherche des signes,
craint d'être dupe, redoute et espère. Où est l'inexplicable
?, Y a-t-il seulement de l'inexplicable?. Les signes ne flamboient jamais.
Les mots masquent autant qu'ils révèlent. Il ne lui reste
que de tenter d'exprimer esthétiquement ce que d'autres vivent
en payant le prix.
réédition
du
Voyage intérieur dans
Bonheur des rebelles (Gallimard)
réédition
de Paradoxe et scandale sous le titre Dieu au delà de
Dieu chez Gallimard
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