1965
Le plus petit abîme Un reportage sur le voyage qu'il entreprend à travers le Moyen-Orient
et les Indes, tel est le prétexte initial, de ce récit de
Jean Sulivan. Cependant, à peine franchies les premières
escales, Jean Sulivan est amené à découvrir et à
fixer non pas les repères habituels et attendus, c'est à
dire, des tableaux pittoresques, grandioses et misérables, qui
eussent exigés sa complicité vis-à-vis du monde extérieur,
mais au contraire le cheminement de sa propre conscience prise dans un
réseau de conscience universelle. Un va-et-vient s'organise entre
le voyage réel et le voyage écrit, entre les images de Beyrouth,
de Jérusalem, de Madras, d'Elephanta, de Bombay, de Tiruchi et
celles de son enfance, de sa vocation, entre ses rencontres actuelles
(avec Varsha, Nikhil Mora, Abhis, Aruldas ... ) et ses souvenirs d'amitié
(Ilaha, Brice Parain, Claude Simon ... ), ou les personnages vivants et
morts de la vie quotidienne. Ce sont des fresques rapides, des statues
ébauchées comme dans les temples des Indes. |