1964 Mais il y a la mer

Gallimard, 1964 ; 1974, collection Folio, n° 628.

Juan Ramon Rimaz, retiré au bord d'un rivage à la fois familier et secret, a découvert quelque chose qui a fait craquer ses habitudes. Qui fut-il? Que lui est-il arrivé? Comment fut rendu possible le "scandaleux" dénouement? Des personnages, les uns burlesques ou fanatiques, les autres tendus dans une quête d'impossible, circulent près de la mer: un cardinal qui semble en même temps que la vie découvrir l'évangile et s'étonne; des amants qui s'éveillent d'un rêve une femme qui n'en finit plus de peindre en attendant un prisonnier. Les événements, à travers des rencontres, se nouent invisiblement qui permettent à Juan Ramon d'entrer dans son destin.

Mais ce que Ramon expérimente mystiquement, le narrateur ne le peut saisir qu'esthétiquement : d'où un perpétuel décalage entre l'expérience et le récit. Cette distance, par rapport à l'anecdote, en élargit la signification.